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Un « patchwork » pour l’assurance emploi

Pour souligner la Semaine nationale des chômeurs et chômeuses qui se tenait du 25 au 31 octobre




Rappelons-nous des années 90, ces années qui ont vu naître la musique hip-hop, le style grunge, les mouvements écolos, les jeans déchirés et les « crop tops »! En ce temps-là, il y avait plus que les jeans et les chandails qui subissaient les coupures. La structure du filet social dont l’assurance-emploi fait partie a elle aussi subi son lot de coupures qui n’ont depuis jamais été revampées.


 

Au fil des années les travailleurs, qu’ils soient autonomes, à temps partiel, saisonniers, nouveaux parents, proches aidants, personnes malades et j’en passe, ont été ignorés, abandonnés jusqu’au printemps dernier alors que la pandémie a mis en évidence qu’une grande proportion de travailleurs ne pouvaient se qualifier pour l’assurance-emploi.


La PCU: une réparation d’urgence

Fallait-il se montrer surpris de voir tant de canadiens et canadiennes inquiets de ne pas pouvoir payer leurs comptes? Ce n’est que l’urgence du moment qui a imposé au Premier Ministre Justin Trudeau d’intervenir pour « rapiécer » le programme mutilé par les gouvernements précédents. L’instauration de la prestation canadienne d’urgence (PCU) n’était qu’une solution « temporaire » à une problématique qui subsiste et qui est dénoncée depuis des décennies par les groupes de défense comme le Mouvement d’Action Solidaire des Sans-Emploi des Chenaux.


L’ « intention » de faire des changements

Enfin, le 31 juillet 2020, M. Trudeau annonçait son intention de transformer le programme actuel afin qu’il permette à tous les Canadiens qui cherchent du travail d’être couverts par « un régime d’assurance emploi amélioré et adapté au 21e siècle ». S’en est suivie la mise en place, au début du mois d’octobre, des assouplissements à l’assurance emploi et la création des différentes prestations canadiennes de la relance économique. Toutefois, il ne faut pas se leurrer, ce ne sont, encore une fois, que des mesures temporaires qui prendront fin en septembre 2021. Qu’adviendra-t-il alors du programme d’assurance-emploi ?

Après la COVID

Une fois le coronavirus contrôlé, il restera des personnes qui seront limitées dans leur capacité à occuper un emploi à temps plein. D’autres maladies, accidents ou situations handicapantes auront tous autant d’impacts sur des individus et leur famille que la COVID. Des personnes devront encore suivre des traitements médicaux de plusieurs mois, des proches aidants accueilleront encore leurs parents pour leur prodiguer des soins quotidiens, des femmes et des hommes sacrifieront encore leur vie professionnelle au profit des besoins familiaux, des tragédies humaines hors du contrôle des individus seront encore présentes.


Une vraie assurance qui protège

La majorité des travailleurs qui cotisent à un régime d’assurance s’attendent à pouvoir y accéder. Un programme dont les règles ne sont pas adaptées à la réalité actuelle, qui ne protège qu’une partie des travailleurs devrait être considéré comme étant abusif et discriminatoire. L’ensemble du filet social doit être repensé et adapté pour éviter l’appauvrissement extrême des sans-emploi. C’est un fait, une situation financière précaire mène à une détérioration de la santé tant physique que psychologique de l’individu. Ne vaut-il pas mieux agir en prévention plutôt qu’en réaction comme le font actuellement nos gouvernements? Il est temps de reconnaître que toutes personnes devraient pouvoir obtenir un soutien financier suffisant pour assurer sa subsistance dans la dignité. Peu importe la raison faisant en sorte qu’une personne perde ou doive quitter son emploi, elle devrait avoir suffisamment de temps pour pouvoir se remettre sur pied et se retrouver un emploi convenable et ce, même après septembre 2021.


D’ici là, le MASSE des Chenaux salue les mesures temporaires mises en place et reste à votre disposition si vous avez des questions ou souhaitez être accompagnés dans vos démarches.


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