top of page

Le poids de lapauvreté dans la MRC des Chenaux

​

Notre-Dame-du-Mont-Carmel, le 17 octobre 2017- En cette Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté (JIEP), plus d’une trentaine de personnes de la MRC des Chenaux ont exprimé tout le poids que représente leur pauvreté au quotidien en écrivant un mot ou en dessinant un symbole sur une roche. Cette activité qui a eu lieu à Notre-Dame-du-Mont-Carmel a été organisé par le Fonds Communautaire des Chenaux et le Mouvement d'Action Solidaire des Sans-Emploi (MASSE des Chenaux) avec la participation d'Actions communautaires et bénévoles de N-D-Mont-Carmel et du Centre d'action bénévole de la Moraine.

​

La pauvreté, c’est « rochant »

​

Les mots faim, stress, bombe atomique, ouragan, solitude, défi, dignité, choix, bas, lourd, misère, ont été nommés par les personnes pour exprimer l’ampleur du poids de leur pauvreté. Une participante a choisi le symbole de l’ouragan pour illustrer  l’agressivité avec laquelle la pauvreté a chambardé sa vie. Des notes de musique représentaient pour un participant la façon qu’il doit composer avec sa condition et sa maladie. Pour lui, « il faut s’entraider pour avoir une meilleure mélodie dans la vie ».

​

Les messages transmis au député

​

L’œuvre collective fut ensuite transmise au député provincial de St-Maurice, M. Pierre Giguère, en invitant son gouvernement à trouver des solutions durables pour l’élimination de la pauvreté. Bien que le député ait mentionné travailler sur la problématique du transport collectif en région afin de faciliter l’accès aux emplois, nous lui avons rappelé que toutes les initiatives mises en place pour soutenir les personnes en situation de pauvreté sont actuellement nécessaires, mais qu’elles ne règlent pas la pauvreté à la source. Nous avons notamment insisté sur la question du revenu minimum garanti comme étant un moyen efficace pour y arriver.

​

Une année marquante dans la lutte à la pauvreté

​

Joseph Wresinski, le fondateur de la JIEP aurait 100 ans aujourd'hui.  Il a créé, il y a 30 ans, cette journée nommée au départ « Journée mondiale du refus de la misère » et reconnue par l'ONU, il y a 25 ans, en 1992.  Joseph Wresinski grandit dans un foyer très pauvre à Angers, en France.  Curé dans des paroisses ouvrières et rurales, pendant dix ans,  il rejoint en 1956 un camp de sans-logis dans la région parisienne. Le Père Wresinski travaille auprès des 252 familles rassemblées dans le camp des sans-logis. « Ce jour-là, je suis entré dans le malheur », écrira-t-il plus tard.  Il consacrera le reste de sa vie à faire reconnaître ces personnes en quête de dignité.  Il engage un combat contre l'assistance et la charité qui, dit-il, « enfoncent les pauvres dans l'indignité ».   

​

Le ministère du Travail de l’Emploi et de la Solidarité sociale doit sortir cette année son plan de lutte contre la pauvreté. En espérant qu’il saisira l’opportunité qui se présente à lui pour qu’enfin la pauvreté ne soit plus un poids pour des milliers de québécois…

bottom of page